Ma seule et unique nouvelle-1°Partie
Le dernier des Aeris
Ambleside, Ecosse, 31 Décembre 2000. Huit heures.
« Nous voici à l’aube du troisième millénaire, que nous passerons avec, espérons-le, le sourire aux lèvres. Vous êtes sur NorthernScot Station, nous sommes le vendredi 31 décembre, il est 8 h 00, il fait 12°. Bonjour ! »
Les Ecossais moyens d’Ambleside sortaient à peine de leur sommeil. Les rues se remplissaient déjà de voitures et de personnes empressées d’aller à leur travail ou d’écouter les potins de la voisine d’en face. Le son des klaxons et les autres bruits de la ville éclipsaient les chants d’oiseaux dans le matin encore chargé de rosée. De sombres nuages de pollution, invisibles à l’œil humain, s’élevaient dans les rues, provoqués par le surprenant afflux de voitures à cette heure matinale et par d’autres choses encore.
Si les habitants d’Ambleside étaient dans l’incapacité de voir les nuages de pollution que leurs véhicules engendraient ; une personne observait en ce moment même avec tristesse, ces ombres gris disparaître en arrivant dans la stratosphère sans toutefois se dissiper. Ambleside était une petite ville en bordure de la forêt, située non loin du courant d’une rivière. C’était dans la forêt, dissimulé dans les feuillages d’un chêne, que cet étrange observateur se trouvait. Vu de loin, on aurait cru une personne normale mais quand on la regardait avec plus d’attention, on voyait qu’alors, elle ne ressemblait plus vraiment à un banal humain.
En réalité, cet être, bien que de forme humanoïde ne partageait pas grand-chose avec cette race. Il avait un teint d’un vert assez pâle, les traits fins comme ceux d’un enfant. Ses yeux bridés étaient d’une couleur bleue nuancée de jaune ocre, ses pupilles étaient dilatées, son nez mince se terminait presque en pointe. Sa bouche était rouge et ses lèvres avaient des reflets verts. Le plus surprenant, c’était les oreilles. Elles étaient tirées en arrière et leur taille avoisinait les huit centimètres. De plus, elles étaient pointues !!!!
En bref, c’était un Elfe. Plus précisément, de l’espèce sylvaine.
Cet Elfe s’appelait Derniok. Il venait de passer son Epreuve, accédant ainsi à la majorité elfique qui était de cinquante-trois ans (un Elfe peut vivre de deux à cinq siècles). Il était brun comme la plupart des Elfes sylvains. Ce que les humains faisaient du monde le désolait. Tous les Elfes avaient conscience que ce monde ne leur appartenait pas plus qu’aux Humains, ou qu’aux Nains. Ce monde appartenait à toutes les races qui y avaient vu le jour. Le simple fait que les Humains ne s’aperçoivent pas de leur lente auto extermination et de l’altération de leurs lieux de vie attristait Derniok Pourtant, ni les Elfes, ni aucune créature féerique ne nourrissaient de rancœurs à l’égard du peuple des Hommes. Ces derniers étaient plus fragiles que les autres races et déclaraient avoir besoin de tout leur confort pour vivre. La plupart des êtres féeriques considéraient ces désirs comme parfois un peu superflus. Les Hommes appelaient cela « la société de consommation ».
Les Elfes s’étaient toujours sentis un peu responsables de cette race. Aussi, leur déception avait-elle été grande en découvrant ce qui était advenu des superbes terrains alloués aux Hommes. Heureusement, les Elfes avaient réussi à ouvrir les yeux de certains, en leur montrant l’importance capitale qu’avait Gaïa, la Terre-Mère. Ils avaient milité en défendant ce qu’ils avaient appelé les Droits inaltérables de la Nature ; mais on s’était moqué d’eux, on les avait dénigrés et humiliés. Certains avaient même été internés. Pourtant, ce n’était pas la folie qui l’emportait sur leurs esprits mais la raison et la sagesse…
Les seuls qui auraient pu agir dans les territoires humains étaient les hommes politiques ; mais ceux qui avaient le cœur pur perdaient toute pureté en arrivant au pouvoir. Ils devenaient alors pour la plupart arrogants, assoiffés de richesses et de territoires à « conquérir ».
Peu à peu, bien que leur Amour pour leurs protégés n’ait pas diminué, les Elfes désespèrent des erreurs de ces derniers. La plupart se retirèrent dans des endroits où les populations humaines étaient encore un tant soit peu en harmonie avec Gaïa, ou dans des lieux vierges de toute civilisation. Toutefois, les Elfes sylvains n’avaient pas abandonné leur forêt, eux. Retranchés dans leurs derniers bastions, ils observaient les Humains, chassaient et vivaient comme ils avaient toujours vécu, régulaient tant bien que mal les activités forestières humaines et protégeaient leurs bois avec l’aide de puissants esprits anciens.
Et maintenant, ils allaient commencer un nouveau cycle autour du soleil. Un cycle qui durerait 365 jours. Et Derniok doutait que l’humain évolue cette année là. Il sauta lestement au pied de son arbre. Ses membres légers amortirent sans problème le choc. A peine était-t-il descendu à Terre qu’un autre Elfe sylvain jaillit des fougères. Il ressemblait à Derniok mais avait quelques différences. Il était de plus haute stature, avaient les yeux verts, et une queue de cheval nouait ses cheveux noirs en arrière. Le reste de son crâne était rasé.
Ambleside, Ecosse, 31 Décembre 2000. Huit heures.
« Nous voici à l’aube du troisième millénaire, que nous passerons avec, espérons-le, le sourire aux lèvres. Vous êtes sur NorthernScot Station, nous sommes le vendredi 31 décembre, il est 8 h 00, il fait 12°. Bonjour ! »
Les Ecossais moyens d’Ambleside sortaient à peine de leur sommeil. Les rues se remplissaient déjà de voitures et de personnes empressées d’aller à leur travail ou d’écouter les potins de la voisine d’en face. Le son des klaxons et les autres bruits de la ville éclipsaient les chants d’oiseaux dans le matin encore chargé de rosée. De sombres nuages de pollution, invisibles à l’œil humain, s’élevaient dans les rues, provoqués par le surprenant afflux de voitures à cette heure matinale et par d’autres choses encore.
Si les habitants d’Ambleside étaient dans l’incapacité de voir les nuages de pollution que leurs véhicules engendraient ; une personne observait en ce moment même avec tristesse, ces ombres gris disparaître en arrivant dans la stratosphère sans toutefois se dissiper. Ambleside était une petite ville en bordure de la forêt, située non loin du courant d’une rivière. C’était dans la forêt, dissimulé dans les feuillages d’un chêne, que cet étrange observateur se trouvait. Vu de loin, on aurait cru une personne normale mais quand on la regardait avec plus d’attention, on voyait qu’alors, elle ne ressemblait plus vraiment à un banal humain.
En réalité, cet être, bien que de forme humanoïde ne partageait pas grand-chose avec cette race. Il avait un teint d’un vert assez pâle, les traits fins comme ceux d’un enfant. Ses yeux bridés étaient d’une couleur bleue nuancée de jaune ocre, ses pupilles étaient dilatées, son nez mince se terminait presque en pointe. Sa bouche était rouge et ses lèvres avaient des reflets verts. Le plus surprenant, c’était les oreilles. Elles étaient tirées en arrière et leur taille avoisinait les huit centimètres. De plus, elles étaient pointues !!!!
En bref, c’était un Elfe. Plus précisément, de l’espèce sylvaine.
Cet Elfe s’appelait Derniok. Il venait de passer son Epreuve, accédant ainsi à la majorité elfique qui était de cinquante-trois ans (un Elfe peut vivre de deux à cinq siècles). Il était brun comme la plupart des Elfes sylvains. Ce que les humains faisaient du monde le désolait. Tous les Elfes avaient conscience que ce monde ne leur appartenait pas plus qu’aux Humains, ou qu’aux Nains. Ce monde appartenait à toutes les races qui y avaient vu le jour. Le simple fait que les Humains ne s’aperçoivent pas de leur lente auto extermination et de l’altération de leurs lieux de vie attristait Derniok Pourtant, ni les Elfes, ni aucune créature féerique ne nourrissaient de rancœurs à l’égard du peuple des Hommes. Ces derniers étaient plus fragiles que les autres races et déclaraient avoir besoin de tout leur confort pour vivre. La plupart des êtres féeriques considéraient ces désirs comme parfois un peu superflus. Les Hommes appelaient cela « la société de consommation ».
Les Elfes s’étaient toujours sentis un peu responsables de cette race. Aussi, leur déception avait-elle été grande en découvrant ce qui était advenu des superbes terrains alloués aux Hommes. Heureusement, les Elfes avaient réussi à ouvrir les yeux de certains, en leur montrant l’importance capitale qu’avait Gaïa, la Terre-Mère. Ils avaient milité en défendant ce qu’ils avaient appelé les Droits inaltérables de la Nature ; mais on s’était moqué d’eux, on les avait dénigrés et humiliés. Certains avaient même été internés. Pourtant, ce n’était pas la folie qui l’emportait sur leurs esprits mais la raison et la sagesse…
Les seuls qui auraient pu agir dans les territoires humains étaient les hommes politiques ; mais ceux qui avaient le cœur pur perdaient toute pureté en arrivant au pouvoir. Ils devenaient alors pour la plupart arrogants, assoiffés de richesses et de territoires à « conquérir ».
Peu à peu, bien que leur Amour pour leurs protégés n’ait pas diminué, les Elfes désespèrent des erreurs de ces derniers. La plupart se retirèrent dans des endroits où les populations humaines étaient encore un tant soit peu en harmonie avec Gaïa, ou dans des lieux vierges de toute civilisation. Toutefois, les Elfes sylvains n’avaient pas abandonné leur forêt, eux. Retranchés dans leurs derniers bastions, ils observaient les Humains, chassaient et vivaient comme ils avaient toujours vécu, régulaient tant bien que mal les activités forestières humaines et protégeaient leurs bois avec l’aide de puissants esprits anciens.
Et maintenant, ils allaient commencer un nouveau cycle autour du soleil. Un cycle qui durerait 365 jours. Et Derniok doutait que l’humain évolue cette année là. Il sauta lestement au pied de son arbre. Ses membres légers amortirent sans problème le choc. A peine était-t-il descendu à Terre qu’un autre Elfe sylvain jaillit des fougères. Il ressemblait à Derniok mais avait quelques différences. Il était de plus haute stature, avaient les yeux verts, et une queue de cheval nouait ses cheveux noirs en arrière. Le reste de son crâne était rasé.
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